En tant que professionnel de la petite enfance, l’assistant maternel joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des enfants. De l’accueil à la sécurité, en passant par l’éveil… Dès le plus jeune âge, il veille à leur bien-être et les aide dans leur développement au quotidien.
Pourtant, d’après une étude menée par les branches professionnelles des assistants maternels et des salariés employeurs, de fortes tensions existent dans le secteur. Mais alors, quels sont les besoins du métier d’assistant maternel et quel est son avenir ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Assistant maternel : quelles sont les tensions du métier ?
L’étude 2018-2020, coordonnée par IPERIA (organisme de professionnalisation de l’emploi à domicile), a permis de mettre en lumière de véritables tensions. Parmi elles, le recrutement s’avèrera problématique dans les années à venir. Les raisons en sont les suivantes : l’âge avancé des salariés et le manque d’attractivité du métier.
Les résultats obtenus ont révélé que près de 48% des assistants maternels iront en retraite d’ici 2030. De futurs postes seront alors à pourvoir d’ici là, avec une absence de candidats pour reprendre les postes. Aussi, en plus de ces remplacements, de nouveaux emplois seront à créer. Environ 14 500 postes en temps plein seront nécessaires afin de répondre aux besoins des familles.
Assistant maternel : quel avenir ?
Pour faire face à ces tensions, l’étude encourage à promouvoir le métier d’assistant maternel et à élaborer une stratégie de recrutement. Une liste de 13 préconisations a d’ailleurs été établie, dans laquelle les compétences professionnelles ont une grande importance.
En effet, les compétences demandées seront de plus en plus pointues, cela afin de répondre aux exigences des particuliers employeurs. La professionnalisation des assistants maternels tiendra ici une place primordiale. L’accent devra notamment être mis sur le développement de la formation continue dans le secteur de la petite enfance.
La liste complète des préconisations de l’étude 2018-2020 est la suivante :
- “Intégrer les mutations technologiques dans l’accompagnement des personnes en situation de dépendance”
- “Valoriser la polycompétence du métier d’employé familial par la certification”
- “Renforcer la qualification chez les professionnels de l’accueil individuel”
- “Former les professionnels qui travaillent en maison d’assistants maternels”
- “Identifier et valoriser les compétences de coordination au domicile”
- “Accompagner de manière personnalisée et pérenne le binôme salarié/particulier employeur”
- “Proposer un contenu pédagogique innovant pour l’acquisition et la certification des compétences”
- “Mobiliser les acteurs de l’emploi et de la formation sur les territoire
- “Ouvrir de nouvelles perspectives de promotion des formations et métiers”
- “Réinterroger les canaux de recrutement et la mise en relation”
- “Agir auprès des publics plus éloignés du monde du travail”
- “Intégrer la mixité des publics”
- “Étudier les trajectoires individuelles des salariés”.
Avec ces préconisations, l’objectif est de pouvoir “relever les défis de l’emploi, des métiers et des compétences d’ici 2030”. Un meilleur avenir pour le métier d’assistant maternel devrait donc voir le jour dans les prochaines années.
Pour en savoir plus :
- Article IPERIA sur le sujet “Observer les évolutions des emplois, des métiers et des compétences à l’horizon 2030”
- Article Les pros de la petite enfance sur le sujet “Assistante maternelle : un métier en tension”
Pour recevoir les résultats de l’étude 2018-2020 : Formulaire IPERIA