Pourquoi faire un bilan de compétences ? Pour beaucoup d’individus, cette question revient régulièrement. Vous avez sans doute déjà entendu parler du bilan de compétences sans savoir de quoi il s’agit réellement, et comment le mettre en oeuvre. A travers cet article, vous connaitrez toutes les informations essentielles sur ce dispositif de formation professionnelle.
Qu’est-ce qu’un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est un des dispositifs de formation professionnelle, inscrit dans le domaine de la formation continue. La formation continue regroupe les formations qu’un individu peut suivre “tout au long de sa vie professionnelle”.
Dans le cadre de ce dispositif de formation, vous êtes accompagné par un consultant spécialisé. Les objectifs d’un bilan sont multiples et varient d’un individu à l’autre, selon la nature de vos attentes. En effet, grâce au bilan de compétences on peut par exemple :
- Faire le point sur son parcours professionnel et envisager de futures évolutions professionnelles
- Préparer un changement d’activité ou un projet de reconversion professionnelle
- Analyser ses attentes personnelles et/ou professionnelles et construire un projet professionnel
- Se rassurer sur la pertinence et la cohérence du projet professionnel
- Retrouver confiance en ses capacités
Qui peut suivre un bilan de compétences ?
Ce dispositif de formation est accessible à tous les salariés, du secteur privé comme du secteur public ainsi qu’aux demandeurs d’emploi. Attention, des conditions d’accès sont à respecter selon votre situation professionnelle.
Si vous le salarié est à l’initiative du projet :
En dehors du temps de travail, pas de condition particulière. En revanche, si vous souhaitez le suivre pendant vos heures de travail, l’accord préalable de votre employeur est obligatoire est vous devez justifier de :
- Pour un salarié en CDI : il faut justifier de 5 années de salariat, consécutives ou non, dont 12 mois au sein de l’entreprise dans laquelle le salarié effectue la demande. À noter qu’un délai de franchise de 5 ans doit être respecté entre deux bilans ;
- Pour un salarié en CDD : il faut justifier de 24 mois de salariat, consécutifs ou non, au cours des 5 dernières années dont 4 mois, consécutifs ou non, au cours des 12 derniers mois.
Si le souhait est à l’initiative de l’employeur :
Le salarié doit donner son accord. Une convention tripartite (signée par le salarié, l’employeur et le prestataire) doit être mise en place. Dans ce cadre, des conditions d’accès sont à respecter également :
- Pour les personnes intérimaires : 5 ans d’ancienneté sont demandés avec 2 028 heures pour l’entreprise de travail temporaire concernée par la demande. Si vous restez dans la même branche en tant qu’intérimaire durant 3 ans, avec 1 an dans l’agence de travail temporaire actuelle, vous pouvez obtenir un bilan.
- Si vous êtes salarié du public : depuis 2007, le droit à la formation permet de prétendre à un bilan professionnel avec 10 ans de service. Cette démarche s’inscrit alors dans la perspective d’une évolution géographique ou professionnelle.
- Pour les demandeurs d’emploi : un bilan est accessible à partir de 3 ans d’expérience professionnelle. Il concerne les personnes de moins de 55 ans, au chômage depuis plus de 6 mois.
- Si vous avez plus de 45 ans : à cet âge, vous accédez automatiquement à votre demande. Une ancienneté de 20 ans déclenche aussi ce droit.
Lorsqu’il est réalisé sur le temps de travail, le bilan de compétences est assimilé à l’exécution de votre contrat de travail. Dans ce cadre, le bilan de compétences est à charge de l’employeur, sauf sir les droits formations (CPF) sont mobilisés par le salarié.
Comment se déroule un bilan de compétences ?
L’action se déroule en 3 phases. D’abord, ce que l’on appelle la phase préliminaire. Vous définissez les besoins et l’on vous présente les méthodes et techniques qui seront utilisées dans les phases suivantes. Ensuite, vous entrez dans la phase d’investigation. En termes de durée, c’est la phase la plus longue du bilan de compétences. Elle permet d’abord d’analyser les motivations, identifier les compétences et déterminer les possibilités d’évolution professionnelle. A l’issue de cette phase, vous engagez la phase de conclusion. C’est cette dernière qui permet de faire le bilan en fonction des objectifs de départ. A l’issue du bilan, votre projet professionnel est établi de manière réaliste et vous avez construit les étapes de mises en oeuvre.
Comment financer le bilan de compétences ?
La bonne nouvelle, c’est que ce dispositif de formation continue est éligible au CPF. Cependant, il est nécessaire d’être vigilant dans le choix du prestataire ou du centre de formation. En effet, celui-ci doit être agrée pour dispenser des bilans de compétences. Sans cet agrément, la prise en charge par le compte CPF sera impossible. Ensuite, il est possible que votre employeur finance également votre bilan de compétences. Il est important d’échanger dans le cadre des entretiens professionnels sur cette question. Enfin, si vous ne disposez pas d’euros sur votre compte CPF, vous pouvez autofinancer la formation.